L’hyppocampe
Parmi toutes les merveilleuses créatures marines que vous pourrez croiser en pratiquant la plongée, une espèce très particulière se démarque : L’hippocampe. Il appartient à la famille de Syngnathidae qui regroupe elle-même un grand nombre d’espèces d’hippocampes (au moins 50) qui ont toutes des différences plus ou moins marquées.
On observe d’ailleurs des changements drastiques de taille pour certaines de ces espèces : pour donner un exemple, les hippocampes dits « nains » (tels que l’hippocampe pygmée rose ou l’hippocampe denise) ne mesurent que quelques millimètres à peine, souvent moins de 25 mm pour la majorité. A l’autre extrémité, l’hippocampe géant du Pacifique (désigné par le nom Hippocampus Inges par les scientifiques) peut facilement atteindre plus de 30 cm et peut être facilement observé à Bali par exemple.
Même si l’hippocampe est un organisme très particulier, il appartient néanmoins à la grande famille des poissons, bien qu’il n’ait pas d’écailles car son corps est déjà recouvert de plaques osseuses. Il possède une nageoire dorsale qui lui permet des déplacements verticaux dans l’eau, et des nageoires pectorales qui assurent un rôle de gouvernail en lui permettant de se diriger dans la direction de son choix. Il est néanmoins dépourvu de nageoires caudales et ventrales.
La particularité principale de l’hippocampe est le fait que c’est le mâle qui a la charge de la gestation des petits, ce qui va à l’encontre de la majorité des espèces de notre planète pour lesquelles la femelle s’occupe de pondre les œufs.
L’habitat de l’hippocampe
Bien que très répandues dans les eaux internationales, la plupart des espèces d’hippocampes préfèrent les eaux peu profondes dans lesquelles ils évoluent avec aisance car elles possèdent moins de prédateurs naturels que dans des eaux plus profondes.
Chaque espèce a ses préférences et vit principalement aux alentours de plantes ou de coraux qui leurs fournissent tous les éléments nécessaires à leur survie. C’est pourquoi il est très commun de pouvoir observer des espèces d’hippocampes dans la Grande Barrière de Corail, en Australie. Les herbiers de posidonies sont très convoités par les différentes espèces d’hippocampes, ainsi que les éponges ou encore des gorgones. C’est en cela que certaines espèces peuvent être difficiles à observer car très typiques d’un environnement qui possède des conditions optimales pour son développement ainsi que la présence de ces organismes aquatiques spécifiques.
Il est commun chez l’hippocampe de s’accrocher à ces plantes/coraux/organismes à l’aide de sa queue, ce qui lui offre un camouflage efficace face aux prédateurs en lui donnant l’aspect d’être le prolongement de son attache.
Où et quand trouver l’hippocampe ?
L’hippocampe est présent aux 4 coins du globe dans toutes les eaux tropicales et tempérées. Il existe donc une grande variété de destinations qui permettent de réaliser cette rencontre particulière, mais il est important de se renseigner sur les spécificités de l’espèce d’hippocampe que vous souhaitez observer.
Parmi les espèces les plus prisées, l’hippocampe à long nez (Hippocampus Reidi) évolue dans la mer des Caraïbes et dans l’Atlantique Ouest (Bahamas, Cuba, Mexique…). Si vous êtes intéressés par les différentes espèces d’hippocampes nains, privilégiez les régions de l’Indonésie et des Philippines pour admirez ces espèces, et ouvrez l’œil car ils ne sont pas toujours faciles à repérer !
Sans aller si loin, il est aussi possible d’observer les hippocampes à museau court ou l’hippocampe moucheté dans le bassin d’Arcachon ou sur les bords de la Méditerranée, en France. Pour toutes ces destinations, ils sont visibles à toutes les périodes de l’année, mais il est plus fréquent de les voir durant les périodes dont le climat est le plus chaud.